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LE COHERISME ET L'ART CONTEMPORAIN

 

 

L'art contemporain ne cesse d'étonner les béotiens que nous sommes. Existe-t-il vraiment ou est-il simplement contemporain à la société actuelle ?  Pourquoi certains artistes de renom s'autorisent les excès les plus extravagants et se complaisent dans des provocations en tous genres ?  Les transgressions, contre l'ordre établi, sont devenues monnaie courante. Elles entretiennent les polémiques des médias, friands de scoops. Cet art agitateur donne dans "le déjà vu et le n'importe quoi". Pourtant,  l'imaginaire utopique et visionnaire n'a jamais été aussi florissant et productif. Ces incohérences, maintes fois révélées, conduiront inévitablement à une rénovation. De nouveaux postulats marqueront progressivement  l'avènement d'une renaissance ou, à défaut, opéreront un rafraîchissement.

Pour le «cohérisme» le concept d'art n'a pas fini d'évoluer et de changer de paradigme. Quant à la définition de l'art, elle est simple, c'est tout ce que l'homme crée avec talent et habileté. La main invisible joue, bien entendu, un rôle presque diabolique et divinatoire dans cette création artistique. Néanmoins, une difficulté demeure, celle de l'évaluation et de l'appréciation de la qualité des œuvres en l'absence de critères valides.

Si, par le passé, le beau faisait l'unanimité, aujourd'hui, ce n'est plus le cas, le beau est controversé, contesté et en état de crise. Rien de plus normal, puisque les critères esthétiques s'estompent et contribuent à créer un ersatz : chacun se prévalant de l'adage spécieux «des goûts et des couleurs, on ne discute pas». La validité des critères subjectifs, au mieux intersubjectifs, n'est pas assurée et la recherche d'objectivité, difficile à établir. Les critères existent toutefois. Leur argumentation fait appel à la cohérence, d'où le choix du terme «cohérisme». Elle concerne la couleur, la forme, l'unité, la vie, l'originalité, l'individualité et la pertinence de l'œuvre d'art. C'est ainsi que devrait être évalué l'art aujourd'hui. La valeur attribuée par les marchands à la recherche d'un meilleur prix, ne peut prévaloir sur la valeur intrinsèque de l'œuvre d'art. La valeur se situe à un autre niveau. L'état et les institutions se doivent d'en tenir compte dans l'élaboration de leurs politiques culturelles.

 

                            

Les divers jugements émanant du monde de l'art, experts de musées, représentants institutionnels, médias, public privé, renoncent au sens critique et deviennent discutables. Ils accentuent les disparités entre les artistes et leurs créations. Ils reflètent la société où nous vivons, idéologique et en rupture constante, mais heureusement impuissante à abolir le passé. En effet, cette société anxieuse, en quête permanente de vérités le plus souvent illusoires, recherche la nouveauté à tout prix et ne réduit pas les malaises dans les institutions et le public "profane" spectateur.

Aussi, le «cohérisme» choisit une autre voie. Pour lui, les querelles n'ont aucune raison d'être et ne font que renforcer l'immobilisme ambiant. Pour lui, il est temps de reconnaître le rôle du grand public, d'éviter de le reléguer dans les choix culturels, de le morceler et de le manipuler. Car l'œuvre d'art, porteuse d'informations, concerne tout le monde et atteint chaque personne à sa manière. Pour cela, s'impose un changement, une évolution durable, avec en perspective la démocratisation. Là, l'éducation de tous sera décisive et suscitera l'engouement souhaité. Contrairement à l'apogée de l'art sélectif des experts des dernières décennies, l'art se popularisera. Chaque artiste trouvera, sa liberté, son public et les raisons de créer des œuvres jusque-là insoupçonnées.

L'histoire, alors, deviendra le témoin d'œuvres d'art authentiques et saura séparer le bon grain de l'ivraie. Le temps confirmera les talents et permettra aux œuvres de vivre. Celles oubliées retrouveront leur notoriété, dans un contexte plus favorable.